Chaque combustible bois exige un système de combustion adapté : on ne doit pas brûler des granulés dans un poêle à bois par exemple…

Le type d’essence, la composition, le taux d’humidité et la densité du bois sont également à prendre en compte dans le choix du combustible.

Composition des combustibles bois – uniquement du bois naturel !

Dans tous les cas, les combustibles bois qui ont subi des traitements chimiques sont à proscrire. Ils libèrent des particules toxiques et encrassent vos appareils et conduits. Le combustible bois doit être exclusivement composé de bois naturel, idéalement débarrassé de son écorce.

L’utilisation de combustibles bois non-adaptés entraîne, en raison des émissions élevées, des conséquences néfastes pour l’environnement et des problèmes de voisinage. De plus, les substances nocives générées peuvent endommager votre âtre et votre cheminée, et donc engendrer des frais de remise en état.

Toute une série de matières sont donc à proscrire :

  • Le bois traité et les déchets de bois :
  • Les briquettes d’écorce
  • Les matériaux synthétiques en tout genre
  • Toute forme de déchets

Humidité du bois

Bûches, granulés ou plaquettes forestières contiennent une part d’humidité. Cette humidité est généralement exprimée en pourcentage de la masse totale ou masse humide (bois + eau). En fonction du combustible et de son degré de séchage, cette humidité peut varier de 50 % à quelques pourcents.

En « captant » une partie de la chaleur pour son évaporation, l’eau contenue dans le bois :

  • Diminue la température de combustion
  • Provoque une combustion incomplète
  • Engendre l’émission de substances polluantes (monoxyde de carbone, oxyde d’azote, composés organiques volatils)

On observe que l’humidité influence grandement (à la baisse) la quantité d’énergie produite par le bois lors de sa combustion.

Par ailleurs, cette eau vaporisée risque de se condenser dans le tuyau d’évacuation des fumées et, se combinant à la suie, de former du bistre. 

Graphique : Effet de l’humidité du bois sur l’énergie produite par un kilo de bois lors de sa combustion

Bien sécher son bois

Le bois de chauffage fraîchement abattu (humidité 50%), doit être stocké au minimum deux ans pour obtenir une combustion optimale. Coupé, fendu et conservé sous abri dans un endroit bien ventilé, le bois sèche plus vite et ce délai est ramené à 18 mois voire un an.

Le bois ne doit pas être posé directement sur le sol : des palettes feront l’affaire, ou des traverses en bois. Il faut le débiter et le fendre le plus tôt possible.



ADEME extrait de la brochure Guide pratique Chauffage au bois – mode d’emploi

Le bois doit ensuite être couvert, si possible avec autre chose que du plastique (condensation assurée sous la bâche) : des tôles font l’affaire, mais ce n’est pas toujours élégant. On peut aussi opter pour des planches de bois bien jointoyées en leur donnant un peu de pente pour favoriser l’écoulement de l’eau de pluie. Il existe par ailleurs des bâches microperforées destinées à couvrir les tas de bois. On ne doit couvrir que la surface du tas : l’air doit pouvoir circuler entre les bûches. Pour certaines essences de bois telles que le chêne ou le châtaignier, il ne faut pas hésiter à laisser les bûches à l’air libre, de sorte que la pluie les lave de leurs tanins, car s’il en reste dans le bois au moment de la combustion, celle-ci sera mauvaise. Quitte à les couvrir à la fin de l’été, avant la saison de chauffe. L’idéal est d’avoir une année d’avance : on est ainsi sûr d’avoir du bois sec l’année suivante.

Types d’essence de bois

Les différentes essences de bois ont des pouvoirs calorifiques différents. Les résineux produisent beaucoup de chaleur mais ils se consument très vite et encrassent les appareils et les conduits. Mieux vaut donc privilégier des bois durs qui se consument plus lentement. Exemples : hêtre, charme, frêne, chêne.

Qualité des granulés de bois

Un bon granulé de bois (pellet) est issu de sciures 100% bois de résineux (couleur très claire), sans écorce.

Il est certifié (DIN Plus, En Plus, NF biocombustibles solides – granulés) et il contient :

  • Taux de cendres : 0.4%
  • Humidité : 8%

La certification apporte des garanties sur :

  • l’absence de traitement chimique de la matière première
  • les dimensions du granulé (un granulé trop grand peut bloquer les vis d’approvisionnement)
  • le pouvoir calorifique inférieur (PCI)
  • le taux d’humidité
  • le taux de fines (poussières qui peuvent encrasser et bloquer les vis d’approvisionnement)
  • le taux de cendres
  • la durabilité mécanique du granulé
  • la masse volumique apparente
  • les taux de soufre, chlore et azote
  • la présence ou non de liant naturel (type amidon de maïs)

Un granulé de bonne qualité génère plus de chaleur et diminue l’entretien! Dans la mesure du possible, utilisez toujours la même marque…